Le Lavoir Pommier
Cette anecdote se passe au cœur de la campagne bourguignonne, entre les collines rondes et vertes et les vaches aux regards si expressifs.
Après avoir passé un après-midi caniculaire dans le village de Charolles, notre petite équipe se décide à partir trouver un endroit frais où poser la tente et reposer nos pauvres mollets. Peu à peu le vent se lève, le soleil se voile et la température baisse, pour ainsi dire de 39° à environ 25°, nous respirons enfin !
Arrivés au hameau du Pommier, du même nom que Laura, nous prenons quelques photos des jolies bâtisses en pierre et du paysage coloré, quand survient le premier coup de tonnerre. Branle bas de combat ! Nous enfilons nos anoraks, nos pantalons de pluie et sur-chaussures et couvrons nos bagages, pour être prêts à affronter la tourmente.
Peu après le village, un panneau nous indique le lavoir du Pommier en contrebas, peut être l'abri rêvé ?
Piero va voir en éclaireur. Le temps de descendre la piste cahoteuse, le vent s'était réellement levé, et tout le monde se rue dans ce lavoir. Ouf ! Les feuilles voltigeaient, les vaches s'étaient cachées, et un arbre s'est même écroulé sous nos yeux ébahis.
Après inspection, il s'agit du lavoir idyllique : on peut y faire à manger et planter la tente au sec, et même admirer la tempête par de petites ouvertures tenues sur des colonnettes en vielles pierres, soutenant un toit de tuiles à l'allure authentique. A part les insectes (dont quelques moustiques) qui nous tiennent compagnie, nous nous sentons seuls, tranquilles, perdus au fin fond de la campagne profonde.
Nous y dormons sereinement, enfin presque...
Au (très) petit matin, un bruit de voiture réveille Piero.
"Laura?
- Mmhh?
- y a une voiture
- et alors?
- c'est un cul de sac ici..."
Le moteur se coupe, des bruits de pas se rapprochent peu à peu, puis la poignée de porte coulisse sous nos yeux effarés. Nous nous retrouvons nez à nez encore dans nos duvets, avec un gars du coin encore plus surpris que nous. Après un long silence, il entame une conversation comme si de rien n'était, et sort un tuyau pour capter l'eau du centre du lavoir. Le bruit infernal de sa machine nous "berce" au réveil, et le bonhomme part, pour revenir par deux fois, au petit-déjeuner, et pendant notre toilette...
(la preuve en vidéo, cliquez ici.)
Merci la tranquillité !
Un arrêté indiquait que le captage de l'eau était interdit, et ce monsieur a du avoir très peur en nous y voyant dormir. Il nous a d'ailleurs répété plusieurs fois que nous étions les premiers locataires. On imagine qu'il s'en rappellera bien, en tout cas, nous ça nous laisse un sacré souvenir. P
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